Lettre à une petiote sur l’abominable histoire de la bouffe industrielle
Le nouveau livre de Fabrice Nicolino est paru le 5 octobre, sur fonds d’Etats Généraux de l’alimentation.
Pourquoi ne peut-on rien faire contre l’industrie de l’alimentation ? Pourquoi finit-elle toujours par gagner ? Pourquoi le sel, le sucre et le gras dans les plats ? Pourquoi l’huile de palme ? Pourquoi le suremballage et les minidoses qui coûtent dix fois plus cher, pourquoi les colorants, les additifs, la pub mensongère, et surtout, pourquoi notre impuissance complète à obtenir la moindre amélioration ?
C’est désespérément simple, ma petite : il n’existe pas de puissance industrielle supérieure à celle du lobby agroalimentaire.Après s’être adressé à Raymond dans Lettre à un paysan sur le vaste merdier qu’est devenue l’agriculture, Fabrice Nicolino raconte à une fillette l’histoire de l’alimentation humaine. De l’ère paléolithique jusqu’à nos jours, de l’hégémonie des chasseurs -cueilleurs à celle de la boîte de conserve et des plats cuisinés, la manière de se nourrir n’a cessé de muter au gréès d’évolutions sociales et d’innovations techniques.
Vite récupérée par les géants comme Nestlé, Bayer, Unilever, PepsiCo, la promesse initiale de progrès et du mieux-vivre a laissé place à de puissants lobbies industriels : la santé des hommes et des écosystèmes les laisse indifférents.Dans une prose engagée et toujours richement documentée, Fabrice Nicolino nous rappelle à juste titre que ce sont les hommes qui, par des décisions politiques et économiques, sont responsables de l’état désastreux de l’alimentation industrielle d’aujourd’hui.
Pourtant, tout n’est pas perdu. Cette petite fille a encore la possibilité de faire de meilleurs choix. En se tournant par exemple vers le fabuleux modèle du peuple Karen.Fabrice Nicolino, journaliste et essayiste spécialisé en écologie, a publié de nombreux ouvrages, dont les très remarqués Bidoche., Qui a tué l’écologie ?, Un empoisonnement universel., Ccomment les produits chimiques ont envahi la planète et Ce qui compte vraiment (Les Liens qui libèrent). Son dernier essai paru aux Échappés , Lettre à un paysan sur le vaste merdier qu’est devenue l’agriculture, a connu un franc succès de librairie