Le 5 février 2015, dans le cadre du procès pénal engagé à l’initiative des victimes ouvrières de l’usine d’amiante AMISOL, la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris a statué par un « non lieu », qui met Claude Chopin, dernier PDG de cette entreprise, à l’abri des poursuites pour homicide involontaire. « En l’absence de lien de causalité certain, de faute délibérée et de faute caractérisée, il ne résulte pas de charges suffisantes contre Claude Chopin d’avoir commis des blessures et un homicide involontaire », a estimé la chambre de l’instruction dans son arrêt.
Ainsi subsisterait-il un doute sur le lien de causalité entre le mésothéliome des victimes d’Amisol et l’amiante manipulé à mains nues par les ouvrières et ouvriers de cette entreprise? Ainsi les infractions caractérisées au Code du travail, sanctionnées par un procès-verbal de l’inspecteur du travail, ne constitueraient pas pour la chambre d’instruction, une « faute caractérisée » pour celui qui, en 1973, a assumé l’héritage industriel de sa famille, lorsqu’il en est devenu le PDG. (…)